ANI, capitale de l'ARMENIE - an 961 ....

Publié le par Hacik

ANI, capitale de l'ARMENIE - an 961 ....

Suite à un bug il m'est impossible de vous faire voir les photos, donc je vous ai mis un lien facebook vers la page de la personne qui a rédiger l'article.

ANI, La capitale de l'Arménie, se trouve aujourd'hui sur le territoire de la Turquie.

Sur les remparts de la forteresse, partiellement restaurés, flotte fièrement le drapeau turc....

Fortifications d'ANI, et la "porte du Lion"

Ani se trouve à la limite précise de la frontière arménienne, à 45 mn de voiture de Kars.

Derrière ses remparts, pour découvrir ANI qui abritait jadis 100 000 habitants, il faut franchir la double enceinte, appelée "la Porte au Lion" (Aslan Kapısı en turc) qui tiendrait son nom du bas-relief représentant un lion sur la muraille intérieure.

Photo : Représentation du Lion sur le mur intérieur

Une fois l'enceinte franchie, nous sommes plus que surpris... On découvre un immense plateau, quasi désertique, parsemé de ruines de ce qui fut une immense capitale avec ses églises et ses habitations...

ANI qui abritait la population arménienne millénaire est devenue une ville-fantôme....

ANI - Une ville-fantôme, en contre bas, les barbelés de fer.

ANI, la ville-fantôme, et ses de barbelés .....

Devant cette désolation, nous avons du mal à imaginer que cette ville ait pu résister à Constantinople, aux invasions successives des Byzantins (1045), des Turcs Seldjoukides de Perse (1064) et enfin des Mongols (1239) ....

Bien sûr, n'oublions pas de préciser qu'il est avancé une hypothèse (non officielle) selon laquelle un tremblement de terre en 1319 lui aurait donné le "coup de grâce".

De toutes évidences, les maisons ont étés détruites, saccagées par les guerres et laissées se dégrader par des pillages successives et des "fouilles archéologiques"....

Immuable, la ville d'ANI est tout de même toujours là, même abandonnée à la nature et aux intempéries....

Pourtant, tous les vestiges restants nous offrent de magnifiques témoignages de la religion chrétienne.

Des khatchkars, des fresque peintes encore bien visibles, de très beaux bas-reliefs sur les bâtiments encore debout qui furent jadis de très belles églises.

ANI - khatchkars

ANI - Fresques miraculeusement encore visibles dans l' eglise-saint-gregoire-Tigane honents-

Parmi la douzaine de bâtiments encore reconnaissables, celui qui attire l'attention est l'Eglise Saint-Grégoire-de-Honents qui domine les gorges de l'Akhourian, la rivière-frontière, qui sépare la Turquie de l'Arménie.

ANI - l'Eglise Saint-Grégoire-de-Honents (1215) ANI - l'Eglise Saint-Grégoire-de-Honents (1215)avec la rivière de l'Akhourian

Sur le mur extérieur de l'église, on peut voir parmi les bas-reliefs intacts, une inscription en Arménien. Il s'agit d'une énumération des biens (moulins, champs et vignobles) donnés par un riche marchand (Tigrane Honents) pour l'édification de cette église....

ANI - Inscriptions en arménien sur la façade de l'Eglise Saint-Grégoire-de-Honents (1215).

Au sud du site d'Ani, on distingue les ruines d'un pont qui traversait la rivière de l'Akhourian . C'était un pont en arc simple, donc l'arc a fini par s'effondrer. Il ne reste que les deux culées : l'une en Turquie, et l'autre en Arménie....

ANI - Pont effondré sur l'Akhourian

La rivière de l'Akhourian, côté rive turque, est bordée fil de fer barbelés empêchant quiconque de passer la frontière entre la Turquie et l'Arménie placée sous le contrôle de l'Armée turque.....

IMPORTANT ! Le site d'ANI n'est pas protégé par l'UNESCO, mais seulement dans leur liste préliminaire de l’héritage international - Ani est une attraction touristique pour les Turcs, mais reste beaucoup plus intéressante comme base militaire sur cette immensité désertique qui forme la frontière entre la Turquie et l'Arménie. Voici un lien des NAM de Mai 2012 -- http://www.armenews.com/article.php3?id_article=79377.

J-SM

HISTOIRE DE LA CAPITALE D’ARMÉNIE, ANI ET LES DÉBUTS DE L'AGE D'OR

ANI Plan de la situation d'ANI en Turquie.

Ani (en arménien Անի) est située dans la province turque de Kars, juste au sud de la frontière arménienne. Elle se trouve près de la ville d'Ocaklı et de l'Akhourian, un affluent de l'Araxe, qui forme la frontière entre l'Arménie et la Turquie. Aujourd'hui en ruine, la ville fut la capitale de l'Arménie vers l'an mille, et elle est d'ailleurs surnommée « Capitale de l'an mille » et la « ville aux mille et une églises ».

La ville est entourée par une double enceinte. Elle était jadis appelée la « cité aux mille et unes églises » en raison de l'important nombre de maisons. En réalité, elle comptait une cinquantaine d'églises. Le plan d'Ani se compose de rues et de places pavées. Il y a un système de canalisation, et des bains publics. Toute la population pourrait être définie comme « cosmopolite ».

Architecture des églises

Ani compte parmi les plus beaux exemples de l'architecture arménienne.

Bien qu'un habitat soit attesté sur le site depuis le IIe millénaire av. J.‑C., la date de sa fondation n'est pas connue. Il existait déjà une forteresse à l'époque du royaume d'Urartu.

Pendant le Moyen Âge, la ville est située dans la province arménienne historique d'Ayrarat (district de Shirak ou Chirak), sur un « promontoire triangulaire ». Ani devient tout d'abord la forteresse des Seigneurs de la famille Kamsarakan vers le Ve siècle, puis elle passe sous la main des Bagratides qui quittent la ville de Kars et sa forteresse perchée au IXe siècle.

Le Xe siècle et l'an mil est l'époque de la splendeur d'Ani. Le roi d'Arménie Achot III, de cette dynastie, en fait sa capitale en 961 : il construit d'abord les remparts (les premiers de l'histoire de la ville) puis un grand palais et sa citadelle.

Ani se développe, s'agrandit grâce à sa situation sur une route commerciale, et est donc le centre religieux, administratif et aussi culturel de tout l'Arménie médiévale vers 992. La « ville aux mille et une églises » prend de l'importance. Mais cette grandeur ne suffit pas au roi Smbat II, dit le Conquérant ; il fait édifier des murailles plus grandes que les précédentes vers 989.

C'est alors que l'on assiste à une « fièvre constructive » : palais, magasins, marchés, auberges, ateliers, etc, sont édifiés. Des bâtiments religieux sont à leur tour construits. La population d'Ani vers l'an mil aurait atteint 100 000 habitants, et la cité est le siège du catholicos arménien.

Un nouvel essor secoue la ville sous le règne de Gagik Ier (989-1020), c'est l'époque de la construction de la plupart des églises.

Mais le déclin se fait sentir, et en 1045, Byzance occupe la ville et la met sous son joug ; il n'y a donc plus de règne Bagratide. Le 16 août 1064, elle est prise par les Turcs Seldjoukides, sous la conduite d'Alp Arslan et en 1072, la ville est cédée à la famille kurde des Cheddadides (Banou-Cheddâd), représentée par Fazl Manutché (1072-1110), dont la mère était une Bagratide, puis par son fils Abou'l-Sewar (1110-1124).

En 1124, les habitants se révoltent contre les Cheddadides et la ville est occupée par les Géorgiens pendant deux ans avant de revenir aux Cheddadides Fadlun Ier (1126-1132), Mahmoud (1132), Cheddâd (mort en 1155) et Fadlun II (1155-1161).

Les armées du roi Georges III de Géorgie l'occupent de nouveau entre 1161 et 1163 avant qu'elle ne soit reprise par les Seldjoukides pour 10 ans (1163-1174). En 1174, Ani est reconquise par le prince Iwané Orbéliani puis intégrée dans le domaine royal géorgien en 1177 jusqu'à la mort du roi en 1185. La ville revient ensuite une dernière fois aux Cheddadides.

Ani est enfin libérée par les princes Zakarian en 1199, qui font notamment édifier des monastères arméniens.

La ville devient le centre de l'Arménie Zakaride et profite d'un nouvel essor, beaucoup moins brillant que le précédent. Elle est prise par les Mongols en 1231 ou 1236.

Au XIVe siècle, une dynastie turcophone, les Qara Qoyunlu, en fait leur capitale. Après la prise de la ville par Tamerlan à la fin du siècle, les Qara Qoyunlu transfèrent leur capitale à Erevan. La ville est alors complètement abandonnée.

L'histoire selon laquelle la ville aurait été détruite par un tremblement de terre en 1319 serait un mythe.

sources : WIKIPEDIA

Pour en savoir plus :

- VIDEO : ANI - CAPITALE D’ARMÉNIE http://www.youtube.com/watch?v=vOHp51teLAw

-sur l'Histoire de la capitale arménienne d'ANI, voici le lien :

ANI : VIE ET MORT D'UNE METROPOLE par Jean-Pierre Mahé

http://www.clio.fr/bibliotheque/Ani__vie_et_mort_d_une_metropole.asp

Fortifications d'ANI, et la "porte du Lion"

ANI - Une ville-fantôme, en contre bas, les barbelés de fer.

ANI - khatchkars

ANI - Fresques miraculeusement encore visibles dans l' eglise-saint-gregoire-Tigane honents-

ANI - l'Eglise Saint-Grégoire-de-Honents (1215)

ANI - l'Eglise Saint-Grégoire-de-Honents (1215)avec la rivière de l'Akhourian

ANI - Inscriptions en arménien sur la façade de l'Eglise Saint-Grégoire-de-Honents (1215).

ANI, la ville-fantôme, et ses de barbelés .....

ANI - Pont effondré sur l'Akhourian

Photo : Représentation du Lion sur le mur intérieur

ANI Plan de la situation d'ANI en Turquie.

Architecture des églises

De Jacqueline-Siranouche Markarian

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H
Merci beaucoup
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H
Article intéressant (mais les photos ne s'affichent pas..)
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H
Merci de me l'avoir dit, j'ai mis un lien pour que vous puissiez voir les photos.