Lecture du dimanche 5 juillet et explication de la lecture

Publié le par Hacik

Lecture du dimanche 5 juillet et explication de la lecture

Bonjour à tous,

A partir d'aujourd'hui je vais tenter de faire différemment pour les lectures du dimanche, car vous allez avoir les explications sur la lecture de l’Évangile, du pourquoi du comment et ce qu'il faut en retenir pour méditer.

Esaïe 3

L'explication du texte

Romains 11

Matthieu 14

La Bible décrit plusieurs miracles accomplis par Jésus. Un seul se retrouve dans chacun des quatre évangiles. Il s’agit du miracle qu’on appelle ‘la multiplication des pains.’ Nous pouvons lire cette histoire extraordinaire en Matthieu 14.13-21, Marc 6.33-44, Luc 9.11-17 et Jean 6.2-14. Le fait qu’elle soit racontée par tous les évangélistes indique que ceux-ci lui accordent une importance toute particulière. Lisons-là en Matthieu 14.13-21.

Un miracle didactique

On peut se demander où les disciples ont bien pu trouver ces douze paniers. Personne n’avait pourtant organisé de repas champêtre. Le texte ne fournit pas d’explication sur cette question. Il n’en donne pas non plus sur l’effet que ce miracle a eu parmi le peuple. On peut difficilement imaginer une foule recevoir abondamment et gratuitement de la nourriture sans que celle-ci ne s’interroge sur sa provenance. Ce silence, toutefois, ne nous permet pas de conclure que la foule ne s’est pas posée de question. De fait, la foule a réagi. C’est ce que nous découvrons en lisant l’évangile de Jean qui relate le même incident en précisant que les gens le considéraient comme un événement surnaturel. Ils étaient tellement convaincus d’avoir assisté à un miracle qu’ils disaient de Jésus, Celui–ci est vraiment le prophète qui doit venir dans le monde (Jean 6.14).

Je crois ne pas me tromper en affirmant que la plupart des chrétiens ont déjà entendu au moins une fois un sermon sur ce passage. Les prédicateurs aiment en parler. Et bien souvent, l’accent est mis sur l’idée que si vous présentez au Seigneur vos ressources, aussi petites soient-elles, il les multipliera et s’en servira pour combler un grand nombre de personnes. Jésus dit, ‘Apportez-moi ce que vous avez.’ Qu’arrive-t-il lorsque nous lui obéissons? Il augmentera nos maigres provisions pour répondre aux besoins de toute une multitude. La multiplication des pains est ainsi présentée comme une illustration du miracle que le Christ peut accomplir pour l’humanité lorsque nous lui donnons le peu que nous possédons. Il n’y a aucun doute qu’il s’agit là d’un point majeur dans l’interprétation de ce récit.

J’aimerais en suggérer un autre. Il y a en effet un côté ‘didactique’ à ce miracle, i.e. dont l’objectif est celui d’instruire. Le Seigneur Jésus s’est servi de ce miracle pour inculquer une importante leçon à ses disciples. Regardez attentivement le v. 16. Jésus leur répondit : Ils n’ont pas besoin de s’en aller ; donnez–leur vous–mêmes à manger. Dans cette dernière phrase, le texte grec met clairement l’accent sur les personnes qui accomplissent l’action. Cela se reflète en français dans les mots ‘vous-mêmes’. ‘Donnez-leur vous-mêmes à manger.’ L’ordre visait spécifiquement les disciples. C’est à eux que Jésus demandait de nourrir la foule. Il espérait ainsi leur montrer un principe spirituel dont ils se souviendront longtemps.

Et c’est ici que nous allons découvrir une facette importante de notre mission dans le monde. La multiplication du pain pour les cinq mille n’est pas seulement un miracle retentissant. C’est aussi une parabole à propos de notre rôle dans le développement du royaume de Dieu. Le Seigneur nous appelle à devenir les canalisations de ses bénédictions.

Portons maintenant notre attention sur les circonstances de cet incident. Dans le contexte où les disciples se trouvaient, les paroles de Jésus ont causé un grand malaise. La foule avait suivi Jésus toute la journée pour l’écouter et le voir guérir des malades. Il commençait à se faire tard. Il était temps de s’arrêter et de disperser la foule. Cependant le Seigneur ne donnait aucun signe indiquant qu’il cessera bientôt ses activités. Les disciples virent qu’une grande difficulté allait se présenter. Tous ces gens avaient faim et ils n’avaient rien à leur offrir. Visiblement préoccupés, ils suggérèrent à Jésus de renvoyer la foule. ‘Demande à tous de retourner chez eux. Ils ont besoin de manger et de se reposer. Ils pourront toujours revenir demain.’ Cette proposition semble parfaitement raisonnable. Mais observez la réponse de Jésus. Il leur dit, ‘Non. Les gens n’ont pas besoin de s’en aller. Vous allez vous-mêmes leur distribuer de la nourriture.’

Si Jésus avait dit, ‘Je vais leur donner à manger,’ il n’y aurait pas lieu de s’attarder sur ce point. Mais ce n’est pas ce qui se passe. Il dit, ‘Vous, mes disciples, allez les nourrir.’

Ceux-ci en restèrent abasourdis, ayant peine à croire leurs oreilles. Je peux les imaginer à ce moment en train de sortir leur mouchoir pour s’essuyer le front et fixer du regard cette foule constituée de cinq mille hommes au ventre creux, plus les femmes et les enfants. ‘Comment pourrons-nous nourrir tout ce monde? C’est impossible! Nous n’avons même pas assez de nourriture pour nous-mêmes.’ C’est là que nous voyons le côté ‘didactique’ du miracle à venir. Le Seigneur voulait s’en servir comme outil d’enseignement pour ses disciples. Mais que voulait-il bien leur montrer? Il savait qu’ils n’avaient en leur possession que cinq pains et deux poissons. Quelle leçon pouvaient-ils tirer d’une situation qui les mettait dans l’embarras?

Ici la question n’est pas de se demander si Jésus a vraiment multiplié les cinq pains et les deux poissons. Il avait bien sûr la capacité de le faire. Celui qui a dit, Tout pouvoir m’a été donné dans le ciel et sur la terre (Matthieu 28.18), avait certainement le pouvoir d’accomplir un acte de création. Là n’est pas le point de notre discussion. Ce que nous cherchons à savoir c’est pourquoi Jésus a mis sur les épaules de ses disciples la responsabilité de nourrir la foule en sachant qu’il n’y avait rien à donner? Quel message voulait-il leur transmettre par cet ordre?

Je suis persuadé que cette expérience marqua à jamais la mémoire des disciples. ‘Le Seigneur nous commande de nourrir cette multitude. Mais avec quoi? Nous n’avons rien pour les rassasier!’ Mais vous savez, ce que Jésus demandait à ses disciples, il nous le demande pareillement. Jésus regarde le monde aujourd’hui, et il nous dit, ‘Donnez-leur à manger.’ Et nous nous disons, ‘Comment pouvons-nous le faire? L’immensité de la tâche me dépasse complètement. Et de toute façon, je n’ai pas grand chose à offrir.’ N’est-ce pas là notre réaction initiale?

Quel but Jésus poursuivait-il en indisposant ses disciples de cette manière? Regardez bien le v. 14. Il contient un élément absolument essentiel pour comprendre les intentions de Jésus. Quand il sortit de la barque, il vit une grande foule, et fut ému de compassion pour elle, et il guérit les malades. Jésus fut ému de compassion envers la foule.

Le mot ‘compassion’ en grec désigne ‘les entrailles’, les organes contenus dans le ventre. Il est aussi employé pour parler plus spécifiquement des intestins. Avoir compassion, splagchnizomai, signifie littéralement ‘être remué dans ses intestins.’ La compassion est donc un sentiment qui se rapporte à quelque chose de viscéral en nous, à une partie profonde et intime de notre personne.

En français, nous avons par exemple l’expression, ‘J’ai le cœur brisé.’ Le cœur est évidemment ce viscère musculaire situé dans la cage thoracique qui fait circuler le sang dans notre corps. Quand on dit, ‘J’ai le cœur brisé,’ le mot ‘cœur’ est utilisé dans son sens métaphorique pour désigner le siège des émotions. Le grec fait la même chose avec le mot compassion. Au lieu du cœur, ce sont les entrailles, les intestins, qui deviennent le siège de nos émotions. Ce sentiment n’est pas associé à la peau ni aux cheveux – qui se trouvent en surface – mais aux organes situés en profondeur. Ainsi la compassion prend naissance dans les profondeurs de notre être.

Dans le quatrième livre des Maccabées, un livre apocryphe, splagchnizomai est utilisé pour décrire le sentiment d’une mère envers ses sept fils. Il faut savoir que ceux-ci ont connu une mort tragique en raison de leur foi. Cette mère a vu ses fils torturés à mort l’un après l’autre. Et en 4Maccabées 14.13, nous lisons qu’elle fut accablée de ‘compassion’ par leur souffrance.

Le même mot grec est appliqué à Jésus dans le miracle de la multiplication des pains. Il aperçut la foule. Il vit qu’ils étaient affamés. Il s’identifia à leur faim. Et il fut ému de compassion pour eux. La vue de tous ces hommes avec leurs besoins lui transperça le cœur.

Prenez note de cet enchaînement d’idées. Le v. 14 mentionne que Jésus eut compassion. Au v. 15, les disciples proposèrent à Jésus de renvoyer la foule. Au v. 16, Jésus répondit en leur demandant de nourrir tout le monde. C’est curieux. Pourquoi le Seigneur n’a-t-il pas lui-même donné à manger puisque c’est lui qui fut pris de compassion? Y aurait-il un lien entre la compassion de Christ et l’ordre donné aux disciples de prendre soin de la multitude?

Il y en a un effectivement. Et ce lien explique la leçon que les disciples devaient apprendre. Jésus voulait leur exprimer ceci. ‘J’aimerais que vous sachiez ce que je ressens pour cette foule. J’aimerais que vous partagiez ma compassion pour elle. Ayez, vous aussi, de la compassion. Pouvez-vous ressentir ce que j’éprouve pour ces gens? Si c’est le cas, alors vous comprendrez pourquoi il est nécessaire que la foule soit nourrie par vous.’

Jésus savait que ses disciples n’en étaient pas rendus là encore. Certes, ceux-ci se sont montrés soucieux (dans une certaine mesure) du bien-être de la multitude, mais ils ne lui portaient pas le regard compatissant que Jésus désirait trouver en eux. Il leur manquait cette sensibilité profonde qui leur permettrait de se rapprocher davantage des besoins des gens.

Pourquoi la compassion était-elle si importante dans ce contexte? C’est ici que se trouve le point crucial du message de Jésus à ses disciples. La compassion est nécessaire parce qu’elle permet à la puissance divine de circuler des disciples vers la foule. En éprouvant de la compassion, ceux-ci donnent à la puissance de Jésus la possibilité de toucher la multitude.

Considérez la question sous cet angle. Ne pensez-vous pas que Jésus savait très bien que les disciples n’avaient pas les moyens de nourrir les gens? Alors pourquoi les a-t-il placés dans une situation impossible? Pour cette bonne raison : il désirait faire appel à eux pour l’aider à accomplir la tâche. Il aurait pu le faire tout seul, mais il ne l’a pas voulu. Celui à qui appartient tout pouvoir dans l’univers a choisi d’employer les disciples pour atteindre la foule affamée. La contribution humaine est nécessaire. Ainsi, les disciples devaient attendrir leur cœur et imiter Jésus dans sa compassion. Car c’est en circulant au travers de la compassion des disciples que la puissance du Christ pourra accomplir son œuvre parmi les hommes.

Des fleuves d’eau vive couleront

Commencez-vous à saisir le sens des paroles de Jésus? Il y a aujourd’hui une quantité infinie d’eau vive avec laquelle les hommes peuvent s’abreuver. La grâce de Dieu n’attend que l’ouverture du robinet pour se répandre sur le monde. Et la compassion des serviteurs chrétiens est le facteur qui fait ouvrir le robinet.

C’est la leçon que les disciples devaient apprendre. Jésus voulaient leur dire, ‘Je ne serai pas toujours avec vous pour répondre aux besoins des foules. Je m’en vais à la croix dans le but d’ouvrir les portes du ciel d’où jaillira l’eau de la vie éternelle. Vous qui croyez, vous possédez cette eau vivifiante. Vous la donnerez à ceux qui ont soif du salut afin qu’ils s’en désaltèrent. Vous leur donnerez vous-mêmes à boire et à manger.’

Nous lisons en Jean 7.37-38 cette étonnante révélation.

Jean 7.37. Le dernier jour, le grand jour de la fête, Jésus, se tenant debout, s’écria : Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi, et qu’il boive.

38 Celui qui croit en moi, des fleuves d’eau vive couleront de son sein, comme dit l’Écriture.

‘Si vous croyez en moi,’ dit le Seigneur Jésus, ‘de votre sein couleront des fleuves d’eau vive.’ Le mot ‘sein’ (koilia) signifie en grec ‘entrailles’, exactement comme pour le mot ‘compassion’. Il ne s’agit pas du même mot grec mais on peut certainement le considérer comme un synonyme. La Bible Darby emploie le mot ‘ventre’, des fleuves d’eau vive couleront de son ventre.

‘Celui qui croit en moi, du ventre de cette personne, du plus profond de son être, du siège de la compassion, jaillira une abondante effusion d’eau vive.’ Cette image nous compare à des canalisations. Notez le parcours effectué par l’eau. Elle tire son origine de Dieu, se répand dans le sein du croyant, i.e. dans le siège de sa compassion, et rejaillit sur d’autres.

Vous comprenez maintenant pourquoi j’ai dit que la compassion est le facteur qui contrôle le débit du courant d’eau. L’eau qui entre en nous ressort sous l’effet de la compassion. Plus nous sommes à la ressemblance de Christ dans sa compassion envers les hommes, plus l’eau vive s’échappera de notre personne, et plus nous aurons de bénédictions spirituelles à partager avec les autres. On ne parle pas de quelques gouttes. Ni de petites rigoles. La grâce de Dieu peut se déverser sur les hommes avec l’abondance de fleuves qui arrosent et vivifient des contrées entières. Tout dépend de notre degré de compassion.

Le salut ne se résume pas à l’obtention d’une place au paradis, comme vous le savez. L’accent est mis ici sur la fonction de celui qui s’est approprié des trésors de la grâce. Le croyant est appelé à devenir une fontaine d’eau vive, une source de laquelle un flot coule pleinement. À cet effet, il doit s’identifier à la compassion de Christ. Il doit apprendre à être attentifs aux besoins d’autrui et développer le souci de faire connaître les influences sanctifiantes de la grâce divine. Il se sentira alors poussé, du plus profond de lui-même, à leur témoigner l’amour dont Dieu a rempli son propre cœur. Un torrent de bénédictions dirigé vers les autres jaillira de son être intérieur.

Dans le NT, à l’exception de trois paraboles, le verbe ‘avoir compassion’ est utilisé uniquement pour le Seigneur Jésus. Il est toujours suscité par un besoin, par quelqu’un qui se trouve dans la difficulté, la faiblesse ou la souffrance. Dans le contexte de la multiplication des pains, nous lisons que Jésus, étant sorti, vit une grande multitude ; et il fut ému de compassion envers eux, et guérit leurs malades (v. 14). Il a eu le cœur rempli de compassion, soit à cause des malades qu’on lui amenait pour qu’il les guérisse, soit à cause de l’état de délaissement moral de cette foule affamée et sans guide spirituel (Marc 6.34). Peu importe la raison exacte, une chose est évidente : il leur prêta une grande attention. Il était sensible à leurs besoins et en fut affecté. Il a été saisi de compassion et voulu s’occuper d’eux. Cela l’incita à montrer aux disciples la nécessité d’exercer la même compassion à l’égard des hommes.

Comme tout sentiment, la compassion ne découle pas directement de la volonté. Elle prend naissance en nous lorsque nous réagissons à une personne ou à une situation avec une bonne disposition d’esprit. Or il est possible d’agir sur nos intentions envers quelqu’un. Je crois sincèrement que nous pouvons faciliter l’apparition de ce sentiment par notre manière d’approcher nos semblables. Il s’agit d’une manière attentionnée, portée à nous identifier à leur condition. Et tout commence par une écoute active de l’autre. Une personne compatissante a appris à bien écouter et ainsi à se mettre au diapason de son prochain.

Entendre est une chose, écouter en est une autre. Celui qui écoute entre dans la vie de l’autre personne et découvre ses pensées, ses opinions, ses motivations. Cette marque de considération lui montre qu’elle est prise au sérieux et que sa présence compte pour quelque chose. Nous ne pouvons pas nous émouvoir de compassion sans nous identifier aux gens qui sont dans le besoin. Et cette attitude intérieure passe nécessairement par une écoute de leurs soucis.

Je ressens le besoin d’insister sur ce point car les ouvriers chrétiens ont parfois la réputation d’être dur d’oreille quand les gens s’expriment sur leurs besoins physiques. Ils sont tellement absorbés par leurs ministères spirituels qu’ils donnent l’impression de vivre dans un autre monde où les préoccupations matérielles n’existent pas. Ils font ce que j’appellerais une écoute sélective. Ils sont tout ouïe pour les affaires d’ordre spirituel mais semblent ne pas entendre lorsqu’il s’agit d’autres choses.

Dieu créa l’homme en lui donnant une dimension spirituelle, certes, mais aussi intellectuelle, émotionnelle et corporelle. Il désire son bien-être dans chacune de ces dimensions. Jésus le démontra en répondant aux besoins matériels d’une foule affamée. Et le texte nous précise que cet acte surnaturel fut inspiré par la compassion.

Par ce miracle, le Seigneur montra à ses disciples leur part de responsabilité dans l’œuvre divin. Il les avait appelés à être des pêcheurs d’hommes (Matthieu 4.19) et il leur demande maintenant de s’en occuper concrètement en fournissant le nécessaire pour rassasier leur faim.

Jésus nous appelle aujourd’hui à faire de même. Nous avons aussi notre foule de cinq mille hommes à nourrir. Dans le monde entier, il y a des multitudes affamées qui attendent que nous leur donnions à manger. Il est facile de se sentir dépassés par l’immensité de la tâche. Nous regardons nos maigres ressources, nos cinq pains et deux poissons, et nous nous disons, ‘Jamais je ne pourrai nourrir une telle foule. Je n’ai pas assez de ressources pour tout le monde.’ Un sentiment d’impuissance vient nous paralyser. Le miracle de la multiplication des pains devient alors une leçon spirituelle d’encouragement pour les disciples de tous les temps. Nous y voyons trois points essentiels.

(1) Il faut être sensible aux besoins d’autrui, avoir un cœur qui se laisse toucher par la compassion. Nous avons parlé de la nécessité d’être à l’écoute des gens et de s’identifier à leur vécu. Notez que les disciples ont pris part à la distribution de la nourriture sur l’ordre d’un Seigneur compatissant. Ils devaient à leur tour s’éveiller à la compassion, imiter celle du Christ, pour faire cette grande œuvre de charité.

(2) Le croyant a une responsabilité morale de servir ses semblables. Il est question ici de donner – ‘Donnez-leur à manger avec ce que vous avez’. Les disciples ont donné ce qu’ils avaient et c’est dans leurs mains que s’accomplit le miracle. Ce commandement s’adresse à tous les chrétiens. Il nous est demandé de rendre disponibles nos ressources afin d’en faire bénéficier les autres.

(3) Le croyant doit apprendre à faire confiance en Christ. Si Jésus avait d’avance multiplié les pains de manière à mettre sous les yeux des disciples une immense provision, la confiance n’aurait pas été nécessaire. Mais Jésus ne procéda pas ainsi. Les pains et les poissons ont commencé à se multiplier au moment où ils ont quitté les mains des disciples. Au fur et à mesure que ceux-ci en donnaient, ils en avaient de plus en plus à partager. Donnons à Jésus avec confiance le peu que nous possédons. Attendons-nous à sa puissance. Il peut combler toute personne.

Yves I-Bing Cheng, M.D., M.A.

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